Crédit santé, un prêt pour les soins médicaux non pris en charge

Un crédit santé permet de compléter le financement des soins médicaux qui ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale. Il existe de nombreuses offres, mais la plupart ne sont que de simples crédits à la consommation.
À jour le 1 février 2023

faire une demande de crédit
Comparer nos meilleures offres de crédit

La France et la Sécurité Sociale permet à tout le monde de se soigner. Mais il s’agit de soins vitaux, comme la maladie ou les accidents. Pour palier à cela, les mutuelles complémentaires santé permettent de compléter le coût des soins. Malheureusement, elles sont très chères : beaucoup de personnes n’en ont pas. Comment faire alors pour payer les dépenses de santé non remboursées, si ce n’est à crédit ?

Les cas les plus classiques : les prothèses auditives, les prothèses dentaires, ou même les prothèses pour handicapés. Ces soins médicaux sont considérés comme étant un simple confort pour ceux qui en profitent. Par conséquent, ils sont très mal remboursés par la Sécurité Sociale, voire pas du tout.

Crédit à la consommation et santé

C’est la solution la plus simple. Si on a les moyens d’obtenir un prêt personnel, il n’y a pas de questions à se poser. Un petit crédit, venu compléter ce que la Sécurité Sociale n’a pas remboursé, permet de ne pas remettre au lendemain ce qui doit être fait rapidement.

En revanche, si on n’a pas la possibilité de faire un crédit par manque de moyens, il n’y a pas grand chose à faire. La plupart des crédits octroyés aux personnes en difficultés financières sont des aides pour retrouver un emploi. Certainement pas pour des soins. Pourtant, un beau sourire permet de trouver du travail plus facilement que quelqu’un à qui il lui manque des dents, faute de moyens pour aller voir un dentiste…

Il existe vraiment mille et une raisons d’avoir besoins de soins pas ou mal remboursé, en plus des dents ou des oreilles. Imaginons l’exemple de la petite chirurgie esthétique, qui n’est pas remboursée, ou un traitement innovant à l’étranger pour sa maladie.

Ou plus simplement une opération au laser pour ne plus porter de lunettes ? Lorsque l’on gagne très peu d’argent, même si on a la Complémentaire Santé Solidaire (CSS, ancienne CMU-C), ce n’est pas suffisant pour ces dépenses de santé. On nous parle de dépenses considérées comme étant de « confort ». Ceux qui pensent ça ne doivent être ni sourdes, ni myopes ni défigurées !

Prenons par exemple, les dents. Souvent, on voit des personnes qui font des voyages à l’étranger, pour aller voir des dentistes ! Il existe même des sites web spécialisés pour vous mettre en contact avec des dentistes hongrois. Ces professionnels de santé sont aussi qualifiés que les français, mais coûtent moins cher, le niveau de vie hongrois étant inférieur au français.

Crédits spécifiques pour les soins médicaux

De nombreuses sociétés de crédit ont vu une opportunité d’élargir leur base de clients en proposant des crédits santé. Il ne s’agit pour la plupart que de simples prêts personnels. Il ne s’agit pratiquement que de « packaging », on vend le même produit avec des noms différents pour faire croire que le produit est spécialement dédié au client.

Certaines assurances comme Mapa proposent des crédits de santé. C’est logique si on y pense bien, elles ont tout intérêt à ce que l’on se soigne bien, les assurances : quelqu’un qui n’entend pas, c’est quelqu’un qui a plus de risques d’avoir un accident.

Et qui est-ce qui paye quand il y a un accident ? L’assurance, évidemment, d’où leurs aides au crédit santé. Pour des crédits plus importants, il faudra contacter des agences de crédit plus classiques.

Par exemple le Cetelem ou Swiss Life (précurseur du crédit santé en France, dès juin 2007) proposent un crédit santé avec un TEG compris entre 4 et 5%, ce qui est raisonnable pour du prêt personnel.

Attention à ne pas confondre avec des crédits santé « renouvelables » : ce sont de simples crédits renouvelables, avec les mêmes taux d’intérêts, autour de 20% !

Les crédits santé permettent de ne pas remettre au lendemain quelque chose qui a besoin de notre attention immédiate comme le peut être notre santé.

Pas de mutuelle ? : l’ACS, aide à la complémentaire santé

Pour ceux qui n’ont pas de mutuelle parce qu’ils n’ont pas les moyens d’en avoir une, il existe tout de même des aides, qui permettent de payer une partie des frais de mutuelle. Il s’agit d’une aide de la Caisse d’Assurance Maladie, l’ACS (aide au paiement d’une complémentaire santé). Cette aide est attribuée sous conditions de ressources, comme pratiquement toutes les aides sociales en France. Il s’agit ici des personnes qui gagnent à peine plus que le plafond de revenus de la Complémentaire Santé Solidaire.

Pour en savoir plus, vous pouvez vous diriger vers votre CPAM ou consulter leur page dédiée. L’aide peut aller de 100 à 550 euros par an, suivant l’âge du bénéficiaire.

Attention : la liste des mutuelles qui permettent d’être payées avec l’ACS est limitée, il faut bien vérifier au préalable avec l’Assurance Maladie quels sont les établissements partenaires.

Handicap et crédit santé

Les personnes handicapées le savent bien : elles ont plus de frais médicaux que les personnes valides. Certains soins médicaux sont chers. Parfois même très chers. Et non remboursés par la Sécu, même en cas de handicap. Avant de faire un crédit à la consommation, lire notre article sur « le crédit et le handicap » pour connaître toutes les possibilités de financement pour personnes handicapées.

L’avis d’eKonomia

Un crédit pour se soigner, oui, à condition d’en avoir les moyens !

Si comme bon nombre de français, vous n’avez pas la chance d’avoir une bonne mutuelle complémentaire santé qui vous rembourse bien pour vos frais médicaux, la solution passe par le crédit santé. Ce type de crédit est beaucoup plus en vogue dans les pays anglo-saxons que par chez nous, qui avons la chance d’avoir un bon système de santé, malgré les problèmes que nous lui connaissons. Mais parfois, cela ne suffit pas.

Au contraire d’une nouvelle télé ou d’une nouvelle voiture pour laquelle vous prendrez un crédit à la consommation mais qui aurait pu attendre quelques mois de plus en fait, le temps d’économiser, la santé, c’est précieux, elle ne peut pas attendre! Vous allez enfin pouvoir faire votre chirurgie de la myopie au laser !

La solution la plus simple, au moment de trouver un financement pour se soigner, est donc de faire un prêt personnel. Avec des taux compétitifs, sans justification d’achat, on peut ainsi obtenir rapidement de quoi payer le dentiste ou le traitement révolutionnaire, là où la Sécu ne rembourse pas. Pour les autres, qui ne peuvent pas faire de crédit, la situation est beaucoup plus compliquée, et devront se contenter malheureusement de ce que la Sécurité Sociale, la Complémentaire Santé Solidiare et l’ACS permettent.

Article rédigé par

José a travaillé au marketing de grandes sociétés financières. Ceci lui a donné ses premiers contacts avec les difficultés que pouvaient rencontrer les demandeurs de crédit.